vendredi 20 juillet 2012

Maman Zita de Patrick Lunant, 
sorti en septembre 2012.


Maman Zita, c’est l’histoire de Garance ou les errances d’une vie bouillonnante, animée par la volonté inflexible d’exister. D’abord enfant abandonnée, puis femme complexe et passionnée, Garance se livre, se raconte à une poupée de chiffons fanée, tout au long de ce roman construit comme une confession intime, brutale, libre, impudique et tellement humaine, à l’image de son héroïne.
Elle deviendra une artiste peintre maudite, adulée, ou les deux à la fois… Mais elle n’aura de cesse que de trouver un sens à sa vie, à sa naissance, à ses souffrances, à ses colères. Le chemin de vie de Garance pose cette question essentielle : avons-nous réellement le choix de notre destin, ou tel un marionnettiste, celui-ci tire-t-il les ficelles de nos vies écrites à l’avance ? Est-il toujours trop tôt ou trop tard pour aimer, pour être heureux, pour vivre tout simplement ?
Où cette quête de sens, de vérité, d’absolu, d’amour conduira-t-elle Garance ?
Né à Paris, Patrick Lunant, nourri de littérature américaine, part vivre aux Etats-Unis où il apprend le chant classique. Léo, sa première pièce, a été mise en scène en 2002, au Théâtre de Paris, par Jean-Luc Tardieu, avec Bernadette Lafont et Robert Plagnol dans les rôles principaux. Maman Zita est son second roman après Les orangers du Palatin (Ed.Atria 2010).


Prélude éditorial

La caractéristique majeure des personnages imaginés par Patrick Lunant est le FEU qui coule dans leurs veines. D’une volonté farouche, presque indomptable, ils vivent avec passion chaque jour comme s’il était le dernier.
A travers un langage impudique, parfois cru, l’auteur préserve jalousement tout le mystère, la densité, la fragilité, la complexité, bref… la profonde humanité de ses personnages.
A l’image d’Antigone, Garance veut tout, tout de suite et que ce soit entier, sans concession, sans petits arrangements avec la vie.
Elle cherche inlassablement qui elle est, dans le regard de l’autre, quel qu’il soit, comme si l’Amour pouvait donner une légitimité à son existence qu’elle estime vide de sens.

Laurence Crombêke
Les chiens de Pavlov de José Herbert, 
sorti en octobre 2012.


Bébert, Rouletabille, Totor, Galurin et Mounir sont les héros loufoques et sympathiques de ce roman déjanté, et totalement hilarant !
La société de consommation y est poussée à l’extrême, conditionnant l’être humain, comme les chiens dans l’expérience de Pavlov, qui variait les stimuli avant la présentation des aliments et découvrit ainsi les lois fondamentales des réflexes conditionnels.
De plus, des outils de mesure et de contrôle les plus farfelus et les plus grotesques ont été mis en place par l’État pour surveiller la bonne conduite des citoyens dociles et obéissants.
Des situations délirantes, basées sur des faits divers réels, donnent à l’auteur toute l’amplitude nécessaire pour exercer une plume acide, cynique, désopilante, et ce, pour notre plus grande joie !

Les chiens de Pavlov : quatrième roman de José Herbert, instituteur, passionné d’histoire, et amoureux de la langue française, celle de Rabelais ! L’auteur nous invite à regarder une société qui n’offre qu’une illusion de liberté, tant sont puissants les conditionnements de toutes sortes, et insidieux, sournois, hypocrites les efforts des pouvoirs publics pour faire de nous des moutons bêlant la même chanson.

Le propos défendu :
José Herbert nous invite à regarder une société qui n’offre en réalité qu’une illusion de liberté, tant sont puissants les conditionnements de toutes sortes, et insidieux, sournois, hypocrites les efforts des pouvoirs publics pour faire de nous des moutons bêlant la même chanson. Debout les morts, la vie n’attend pas !

Fais ta valise, on s'casse ! de Marie Burigat, 
sorti en octobre 2012.

« Mireille et Claudine sont sœurs. Aujourd’hui, Claudine a les boules. C’est son anniversaire : cinquante-neuf ans. Putain. Cinquante-neuf ans ! Pourtant, elle se lève tous les jours à quatre heures du matin pour avoir le temps de faire du sport. Elle s’entretient la Claudine, pas comme Mireille…

Mireille est à la retraite. Ça aurait pu être chouette : la vie cool, pépère, les voyages même… Hélas, Gilbert, son mari aussi est en retraite ! Plutôt crever que de rester à la maison avec lui, à le regarder nettoyer, bichonner et chérir sa collection de… boîtes aux lettres ! Alors Mireille est mamie, vingt-quatre heures sur vingt-quatre ! Si on a besoin d’elle, elle ne dit jamais non. Même quand ses enfants abusent… »

Sur un coup de tête, les deux sœurs décident de partir toutes les deux au Maroc, de prendre une semaine de vacances au soleil. Une semaine où tout va changer… Une semaine pour revenir à soi, à l’essentiel…


Après La vie en Rosalie (Ed. Atria, 2010), ce deuxième roman de Marie Burigat est dédiée aux femmes, à toutes les femmes, qui, parfois, en devenant mère ou grand-mère, oublient leur féminité, leurs désirs, leurs rêves, ou alors s’acharnent à devenir des working-girls performantes et infaillibles ! Elles pensent que la vie quotidienne ou professionnelle s’organise autour d’elles, que leur présence est indispensable à chaque instant. Mais une semaine de vacances peut tout changer…
Un concentré de bonne humeur, de joie de vivre, d’émotion, de tendresse ! Un vrai régal !


Prélude éditorial

Marie Burigat, c’est l’expression de la joie de vivre, de l’enthousiasme, de la bonne humeur et le la drôlerie ! Et j’adore ça !

Ses deux héroïnes : deux sœurs que tout oppose, sont deux profils de femmes que l’on croise tous les jours, au fil de nos rencontres quotidiennes et professionnelles. L’une s’oublie totalement dans son rôle de mère et de grand-mère ; l’autre veut rester la femme parfaite, ambitieuse, privilégiant un physique irréprochable et une réussite professionnelle au détriment de sa famille.


 Résultat : aucune d’entre elles n’est heureuse, toutes les deux se retrouvent coincées, étriquées dans un rôle devenu pesant au fil du temps. Les rassembler : voilà le coup de génie de l’auteur ! Car l’une et l’autre réunies, c’est l’équilibre de LA FEMME retrouvé !     

Laurence Crombêke
 

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