Maman Zita de Patrick Lunant,
sorti en septembre 2012.
Maman Zita, c’est l’histoire de Garance ou les errances d’une vie
bouillonnante, animée par la volonté inflexible d’exister. D’abord enfant
abandonnée, puis femme complexe et passionnée, Garance se livre, se raconte à
une poupée de chiffons fanée, tout au long de ce roman construit comme une
confession intime, brutale, libre, impudique et tellement humaine, à l’image de
son héroïne.
Elle deviendra une artiste
peintre maudite, adulée, ou les deux à la fois… Mais elle n’aura de cesse que
de trouver un sens à sa vie, à sa naissance, à ses souffrances, à ses colères.
Le chemin de vie de Garance pose cette question essentielle : avons-nous
réellement le choix de notre destin, ou tel un marionnettiste, celui-ci tire-t-il
les ficelles de nos vies écrites à l’avance ? Est-il toujours trop tôt ou
trop tard pour aimer, pour être heureux, pour vivre tout simplement ?
Où cette quête de sens, de
vérité, d’absolu, d’amour conduira-t-elle Garance ?
Né à Paris, Patrick Lunant,
nourri de littérature américaine, part vivre aux Etats-Unis où il apprend le
chant classique. Léo, sa première
pièce, a été mise en scène en 2002, au Théâtre de Paris, par Jean-Luc Tardieu,
avec Bernadette Lafont et Robert Plagnol dans les rôles principaux. Maman Zita est son second roman après Les orangers du Palatin (Ed.Atria 2010).
La caractéristique majeure des personnages imaginés par
Patrick Lunant est le FEU qui coule dans leurs veines. D’une volonté farouche,
presque indomptable, ils vivent avec passion chaque jour comme s’il était le
dernier.
A travers un langage impudique, parfois cru, l’auteur
préserve jalousement tout le mystère, la densité, la fragilité, la complexité,
bref… la profonde humanité de ses personnages.
A l’image d’Antigone, Garance veut tout, tout de suite et
que ce soit entier, sans concession, sans petits arrangements avec la vie.
Elle cherche inlassablement qui elle est, dans le regard
de l’autre, quel qu’il soit, comme si l’Amour pouvait donner une légitimité à
son existence qu’elle estime vide de sens.
Laurence Crombêke